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Vista Chino @ The Roundhouse (Londres, UK), 02/11/13

 

 

 

 

Un week-end à Londres c'est déjà bien cool en soi et c'est l'assurance de repartir avec la valise blindée de nouveaux skeuds. Quand en plus vous rajoutez au rayon des festivités un concert de Vista Chino à la Roundhouse ça commence à ressembler à un méchant week-end.

 

Le dernier concert qu'on s'est fait c'était Suicidal Tendencies à l'EMB de Sannois (95) le 12 octobre. On ne vous en a pas parlé, non pas parce qu'on vous aime pas ou parce qu'on a passé une sale soirée, mais plutôt parce qu'on était un peu raides. Trop en tout cas pour avoir autre chose à raconter que le fait d'être tous montés sur scène et d'avoir beuglé ST dans le micro de Mike Muir. Super souvenir remarquez.

 

Cette fois-ci on a fait la bringue la veille donc on y est allés mollo le soir où John Garcia et sa bande sont venus nous rendre visite. Monster Truck en première partie. Un groupe qui porte bien son nom, la finesse n’étant pas sa qualité première. Du hard rock façon sudiste. Techniquement c’est costaud et ça donnerait parfois presque envie de remuer sa longue tignasse et de balancer des gros « yeah » pleins de panache en même temps que le chanteur. Mais non en fait.

 


Vista ouvre son set avec « Adara », superbe morceau du dernier album, qui ne rend toutefois pas aussi bien qu’escompté. La salle est magnifique, le son remarquable, puissant et précis, le groupe va mettre quelques titres pour donner sa pleine mesure. Il faudra attendre le riff meurtrier de « Gardenia » pour rentrer dans la seconde dimension (à moins que ce ne soit la septième ?). Bruno Fevery fait honneur à Josh en laissant vagabonder sa six-cordes. À partir de là, la locomotive Vista est lancée à toute berzingue sur nos tronches. La puissance de feu du groupe se déploie et crache à pleins poumons.

 

La setlist s’appuie essentiellement sur trois albums : Peace de Vista Chino évidemment et les deux chefs-d’œuvre (oui on peut employer ce terme) de Kyuss : Welcome To Sky Valley (que certains appellent l’éponyme) et Blues For The Red Sun. La setlist a donc une sacrée gueule. Et l’excellente nouvelle c’est que les titres de Vista Chino (« As You Wish », « Dark And Lovely » entre autres) ne font même pas pâle figure au milieu des bombes à fragmentation de Kyuss (« Asteroid »,  « Thumb », « Green Machine »…). Ce qui n’est pas loin d’être un exploit.

 

La section rythmique est en béton armé. Mike Dean (Corrosion Of Conformity), le bassiste de la tournée, n’est pas le dernier des
tocards et il valait mieux pour succéder à Nick Oliveri et Scott Reeder. Dommage que le son de sa basse soit en retrait par rapport à la batterie. À moins que ce soit parce que Brant Bjork tape trop fort. Pas impossible.

 

Sans surprise, c’est bien sûr la fantastique-incroyable-merveilleuse (au choix) « Supa Scoopa And Mighty Scoop » qui décroche le pompon. Je jette des regards hystériques à ma dulcinée partie se réfugier sur la droite de la scène. Elle acquiesce. Un seul regret, 6 minutes c’est trop court pour un titre pareil. J’aurais bien pris le double. Qu’importe je l’aurais vu une fois sur scène et je ne l’oublierai pas (après avoir eu « Rockin’ In The Free World », on peut donc dire que 2013 fut une grand année). Manque plus que je sache la jouer à la gratte et j’arrête ma carrière.

 

Le rappel démarre sur les chapeaux de roue avec « Planets 1 & 2 ». Pendant que Garcia est parti se recoiffer, Brant Bjork retrouve le micro comme au bon vieux temps. J’ai toujours éprouvé un grand respect pour les batteurs-chanteurs. Et à ce petit jeu j’ai une légère préférence pour Brant Bjork que Phil Collins. Me demandez pas pourquoi.

 


Naïvement, on s’était dit avec l’ami JR que Vista ça devrait plus « headbanger » (cf le concert de Down) que pogoter. On a vite compris notre erreur. Et quand l’intro d’« Odyssey » a résonné dans la Roundhouse, il en menait pas large le JR tout cramponné à sa barrière, jetant des regards inquiets derrière son épaule. Précédé d’une belle réputation, « Odyssey » fut donc ravageuse. Fevery a envoyé du bois, d’immenses cercles se sont formés derrière nous, c’est parti dans tous les sens, la cougar reloue devant moi qui faisait des supers photos avec son super portable s’est mise à craindre pour sa survie et Garcia est venue se mêler à la horde de sauvages tout excités derrière nous en continuant de hurler des trucs à propos de « belly of the beast ». Tout est bien qui finit bien.

 

Ça aurait pu finir encore mieux si j’avais chopé des médiators (j’aime bien ces petites reliques) ou la setlist. Mais cette dernière fut donnée à quelqu’un juste à côté de moi. Alors que j'allais m'en emparer, le gros chauve qui la tendait m'a glissé subtilement « for the lady ». La cougar. Bitch.

 

JL

 

Line-up : John Garcia (chant) – Bruno Fevery (guitare) – Mike Dean (basse) – Brant Bjork (batterie, chant).

 

Setlist : Adara – One Inch Man (Kyuss) – Dargona Dragona – Hurricane (Kyuss) – Sweet Remain – Gardenia (Kyuss) – As You Wish – Asteroid (Kyuss) – Supa Scoopa And Mighty Scoop (Kyuss) – Dark And Lovely – Thumb (Kyuss) – Green Machine (Kyuss) – Freedom Run (Kyuss).

Rappel : Planets 1 & 2 – Whitewater (Kyuss) – Odyssey (Kyuss).



10/11/2013
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