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Mark Lanegan Band @ Trabendo (Paris), 05/12/12

 

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Le dernier Mark Lanegan, Blues Funeral, m’avait laissé pantois tant il était brillant. LE disque de l’année pour moi. Donc forcément quand on m’a dit « tiens y a Lanegan au Trabendo », ni une ni deux j’ai sorti le chéquier.


Et je ne suis pas le seul parce que le Trabendo était particulièrement rempli pour l’occasion hier soir. Le bougre a pris son temps avant de débarquer sur scène après deux premières parties (et il a bien fait parce que j’étais pas en avance, encore un coup).


Autour de 21h30, Mark et sa tronche cabossée du gars qui en a vu de belles, débarque avec son Band. Assez jeunot le Band, le gamin derrière les fûts m’a l’air bien fougueux et doit être ravi de participer à l’aventure avec papa Lanegan qui a côtoyé les plus grands. Le gratteux est plutôt classe avec ses cheveux gominés à la rital (un admirateur de Mike Patton ?).


Premier morceau : "The Gravedigger’s Song". Parfait pour débuter. La voix du grand Mark est unique, l’envoûtement opère d’emblée. Il déroule avec classe, ne bouge pas d’un pet, ne pipe mot. Il en impose et n’a pas besoin de faire le show, il en a même rien à secouer. Il est là pour chanter, point barre.


Après la magnifique "Sleep With Me", il va piocher dans son autre grand disque Bubblegum nous interprétant l’entrainante "Hit The City" et la superbe "Wedding Dress" (avec sa basse entêtante et son final d'une grande intensité). Le public, très calme, semble captivé. L’ambiance est au recueillement, à la contemplation d’un grand monsieur qui chante merveilleusement avec sa voix d’outre-tombe.


Les premiers frissons interviennent sur "Gray Goes Black", éblouissant morceau du dernier album avec sa guitare enchanteresse et le chant hanté de Lanegan. La salle est hypnotisée.
Entre deux morceaux une gonzesse (sans doute un brin émêchée), sort la salle de sa torpeur en poussant des beuglements et semble se prendre la tête avec le premier venu.


"Harborview Hospital" déçoit un peu, la faute à un son trop synthétique et, de ce fait, moins profond et captivant que sur la version de l’album. Mais pas le temps de se lamenter, le groupe envoie du bois sur "Quiver Syndrome" et nous remet dans le droit chemin après cette relative déception. Celle qui gueulait se rue sur scène et Lanegan, jusque-là imperturbable, semble en perdre son latin pendant quelques secondes avant de se remettre dans son truc comme si de rien n'était.


Il se rappelle à ses bons vieux souvenirs en chantant "Black Rose Way", excellent titre de son ancien groupe mythique Screaming Trees. Blues Funeral est évidemment fort bien représenté et le set se termine sur quatre titres de cet album.


Pour "Riot in My House" le batteur tient une maracas dans une main, une baguette dans l’autre tandis que le guitariste s’évertue à jouer avec application les riffs composés par sieur Josh Homme. Entre temps, je me retrouve délaissé par ma dulcinée puis par l'ami JR tour à tour terrassés par la chaleur étouffante de la salle.

 

Une chaleur qui n’aide pas à se déchaîner et le public se montre donc assez calme (dubitatif ?) devant la folie disco qui s’empare du Trabendo sur "Ode To Sad Disco". Je me demande encore comment Lanegan a réussi à me convaincre avec ce morceau improbable mais sur scène ça marche aussi. Par contre, je ne me pose aucune question sur la sublime "St Louis Elegy" qui me fait succomber avec son charme ensorcelant.


Lors du rappel, c’est non sans surprise, que je me réjouis d’entendre les premières notes de "Hangin’ Tree", morceau issu du fantastique Songs For the Deaf de Queens of the Stone Age auquel Lanegan a grandement contribué. Un titre qui pulse bien, et nous rend nostalgique de cette période bénie, impatient aussi de la sortie du prochain QOTSA avec les retours de Dave Grohl, Nick Oliveri, la participation de Reznor... Dis Mark tu veux pas te joindre aussi pendant qu'on y est ?


Le concert s'achève sur l'électrique et assommant "Metamphetamine Blues". Veni, Vidi, Vici. Mark Lanegan s’est pointé, il a ignoré le public superbement (hormis un timide "Thank you" et une brève présentation des musiciens) mais l’a subjugué avec sa présence charismatique et sa voix rauque inimitable.


Il repartira après une séance de dédicaces où il se montrera accessible et plus ouvert que son image d'homme des cavernes ne laisse suggérer.
Une belle façon de conclure cette soirée et pour couronner le tout nous aurons également le bonheur (et l'honneur) de croiser un certain Bertrand Cantat qui acceptera gentiment de taper la pose à nos côtés. Y a des soirs comme ça...


JL

 

Setlist : The Gravedigger’s Song, Sleep With Me, Hit the City, Wedding Dress, One Way Street, Gray Goes Black, Devil in my Mind (Smoke Fairies cover), Harborview Hospital, Quiver Syndrome, One Hundred Days, Creeping Coastline of Lights (Leaving Trains cover), Black Rose Way (Screaming Trees), Riot in my House, Ode to Sad Disco, St. Louis Elegy, Tiny Grain of Truth.

Rappel : Hangin' Tree (Queens of the Stone Age), Methamphetamine Blues.

 

   https://static.blog4ever.com/2012/10/715728/IMG00317-20121206-2002.jpg Photo : Avec Bertrand Cantat, trop d'émotion :-)
Une spéciale pour mon reuf! "A ton étoile"



06/12/2012
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